Connaissant pas trop mal le plâtre dans le cadre de mon boulot je vais vous donner quelques infos qui je l'espère vous aideront à résoudre le problème.
Tout d'abord le temps de séchage ne fait pas tout, celui-ci dépend de plusieurs points. (je vais surement remettre le passage qui vient ailleurs dans le forum, ces infos peuvent en intéresser d'autres)
- Quel type de mélange a été utilisé ? Du gris de maçonnerie ou du blanc de staff, sans parler de médium plus spécifique de type staturoc.
- Quel pourcentage d'eau a été utilisé lors de la coulée ? On a parfois tendance pour la coulée à utiliser un plâtre très liquide, ce qui est pratique mais peut poser problème en fonction de la manière dont il a été gâché. Pour obtenir un plâtre solide et à la fois bien liquide il est conseillé de ne pas dépasser 1 volume (1.5 max) d'eau pour un volume de plâtre, et de réaliser le mélange à l'aide d'un outil raccordé à une perceuse, seule l'action mécanique doit être utilisée pour fluidifier le mélange. Liquéfier à grand coup de flotte n'est pas la solution. L'outil est en fait une tige métallique avec deux lames en croix au bout, non aiguisé cela va de soit... Une sorte de mixer à fixer sur la perceuse, on gâche, on mélange et on coule.
- Le séchage... Ah nous y voilà
Je suppose que vous n'avez pas une étuve à portée de main pour faire sécher mais quelques règles de bon sens devrait aider à s'approcher de sa qualité de séchage. Partons du principe ou les points précédents ont été respecté, donc un bon blanc bien dur (du plâtre hein, pas du 11°) et une coulée 1 volume eau/1 volume plâtre.
Tout d'abord il vous faudra trouver l'endroit le plus sec ou vous pourrez faire sécher, 50% d'HR devrait suffire car trop sèche l'atmosphère pourrait faire "craquer le plâtre", le fendre en profondeur au pire. Le mieux serait même de le sécher graduellement, soit dans la pièce la plus humide (max 75% d'HR) puis dans des pièces plus sèches jusqu'à 50% d'HR environ. Le séchage se fera ainsi en surface puis en profondeur, assurant une solidité et une tenue dans le temps bien plus grande ainsi qu'une ré humidification plus progressive qui aura plus de mal à atteindre le cœur. Pour information il n'est pas rare que nous cassions nos positifs au burin automatique après un séchage de ce type...la sueur au front :p
Donc pour en revenir plus spécifiquement au problème des moisissures, trop d'humidité et manque d'air, voir (plus rare), impuretés dans le produit de coulée . Les solutions sont diverses et il serait plus aisé de conseiller en fonction d'une photo de l'ADR. De prime abord je dirais de faire un piège à humidité (gros sel, charbon de bois... plusieurs solutions existent) ainsi qu'assurer un renouvellement de l'air beaucoup plus important. Est il possible de connaitre le taux d'humidité relative au niveau de la pièce ou se trouve le nid ainsi que celle qui règne dans l'ADR ?